La décennie a démarré par une année inédite pour l’humanité. Oneshot Media a décidé d’aller à la rencontre des entreprises de vape pour savoir comment elles avaient vécu cette crise de Covid-19. Voici les réponses à nos questions de la société Alfaliquid.
Interview d’Olivier Martzel, Directeur Général
Article tiré du Oneshot Magazine #6
Est-ce que l’épidémie et le confinement ont engendré des changements durables pour Alfaliquid ?
Nous avons en effet sans doute vécu l’une des plus grosses crises de notre existence. Nous avons démontré notre capacité à réagir rapidement et à nous adapter à la situation pour continuer notre activité, et même innover. D’un point de vue sanitaire, nos méthodes de production déjà en place répondaient aux exigences contre la Covid-19. Et nous actualisons régulièrement le parcours du salarié pour répondre aux évolutions des réglementations en vigueur.
Face au cruel manque de moyens des professionnels de santé, nous avons fait don de masques aux soignants locaux et avons adapté nos chaînes de production pour répondre au besoin de gel hydroalcoolique. Ceci a été rendu possible grâce à l’implication de tous les salariés et de la direction de Gaïatrend.
Qu’est-il né de cette crise ?
L’augmentation de la consommation de tabac pendant le confinement démontre de manière criante le besoin d’aide qu’il faut apporter aux fumeurs de notre pays. En même temps, la vape est l’outil préféré pour arrêter le tabac, avec l’efficacité que nous connaissons. Ces constats montrent la nécessité d’œuvrer pour une meilleure information sur la vape et l’accompagnement des fumeurs.
Quels sont à votre avis les enjeux majeurs des fabricants d’e-liquides aujourd’hui ?
Dès la création de Gaïatrend, nous avons fait le choix d’adopter les meilleures pratiques possibles pour la fabrication de nos e-liquides et avons participé à l’élaboration des normes AFNOR. Nous créons et innovons en matières aromatique et industrielle en nous fixant des standards de qualité et d’hygiène encore plus stricts que ce qui est demandé par les autorités. Ces efforts ont été récompensés par les obtentions de la conformité HACCP, de la norme AFNOR et du label OFG. Cette exigence est à mon sens le seul chemin vers une vape vertueuse pour une prise de conscience par les pouvoirs publics de l’efficacité de la vape et sa reconnaissance officielle comme moyen de sevrage tabagique.
Pensez-vous que l’on puisse encore innover dans la création de recettes d’e-liquide ?
L’innovation est un des facteurs clés de succès du vapotage. Le large choix de saveurs contribue à en faire un moyen de sevrage tabagique qui ne soit pas que douleur et contraintes et qui accompagne le plaisir de retrouver goût et odorat. Nous nous attachons à développer des produits dans toutes les familles de saveurs, aux identités graphiques variées, afin que chaque vapoteur trouve le liquide qui lui ressemble. Cette innovation ne doit pas se faire au détriment de la qualité des produits et de la sécurité des consommateurs, au risque de voir notre filière perdre sa crédibilité et la méfiance accroître encore plus dans l’opinion publique.
Quels sont les freins actuels qui vous brident dans l’évolution rêvée d’Alfaliquid ?
Aucun !
J’ai depuis 10 ans la chance de travailler en famille, entouré de salariés impliqués, au sein d’un marché ouvert et porteur de sens. Nous innovons et montons en compétence en permanence, dans tous les domaines de l’entreprise.
Un avenir sans salon professionnel est-il possible ?
Les salons sont un moyen de rencontrer nos confrères et nos clients dans un contexte différent, stimulant, et l’occasion de présenter en avant-première nos nouveautés. Ils sont une vitrine de notre secteur. Et ils sont surtout la continuité des relations que nous tissons au quotidien avec nos clients sur le terrain et que nous renforçons avec les actions mises en place tout au long de l’année en termes d’innovations produits, animations et avantages. Sans salon professionnel, nous devrions inventer de nouvelles occasions et de nouveaux lieux de partage.
Le digital va-t-il prendre plus de place au d’Alfaliquid ?
Nous avons fait le choix de privilégier nos clients revendeurs, à même d’accompagner les fumeurs désireux d’arrêter le tabac, en développant une équipe de vente à leur service. La relation commerciale avec nos partenaires s’articule autour du binôme formé par le/la commercial (e) terrain et le/la chargé (e) de clientèle sédentaire (CDC). Ils sont présents au quotidien auprès d’eux pour répondre à leurs attentes. Nous voulons le digital comme un service rendu à nos consommateurs finaux qui préfèrent ce canal de distribution. En parallèle, les réseaux sociaux sont pour nous un moyen de faire rayonner nos marques et d’informer nos clients sur nos actualités.
Comment voyez-vous Alfaliquid en 2025-2030 ?
La reconnaissance par le ministre Olivier Véran de la vape comme d’utilité publique est porteuse d’espoir pour les millions de vapoteurs et surtout les millions de fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer mais qui n’ont pas accès à une information claire et objective. C’est surtout le signe positif sur lequel nous, professionnels du secteur, devons nous appuyer pour adopter et mettre en avant nos bonnes pratiques en termes de fabrication des produits et d’accompagnement des fumeurs. C’est ainsi que nous aurons une prise de conscience des pouvoirs publics sur l’efficacité de la vape et sa reconnaissance officielle comme moyen de sevrage tabagique.